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Les chiens font partie intégrante de notre famille. Nous les aimons, les gâtons et leur parlons souvent comme à un enfant ou à un bon ami. Mais c’est précisément là que réside l’un des plus grands malentendus concernant la possession d’un chien : nous avons tendance à humaniser nos chiens, c’est-à-dire à leur attribuer des pensées, des intentions et des sentiments typiquement humains. Aussi bien intentionnée soit-elle, elle conduit souvent à des malentendus, à des interprétations erronées et, en fin de compte, à des problèmes de coexistence.
Les chiens pensent différemment de nous, les humains
Nous, les humains, sommes passés maîtres dans l’analyse des situations, la planification de l’avenir et l’alignement de nos actions sur des objectifs à long terme. Les chiens, en revanche, vivent l’instant présent. Ils lient les actions à des conséquences immédiates – et non à des considérations morales ou à des plans à long terme.
Un chien ne réfléchit pas à la meilleure façon de nous impressionner et ne complote pas de vengeance parce qu'il n'a pas reçu assez d'attention aujourd'hui. Les chiens agissent de manière instinctive, réactive et en fonction des expériences qu’ils ont vécues directement. Un chien n’apprend si quelque chose est autorisé ou interdit que par un retour d’information direct, clair et cohérent, exactement au bon moment.
Le mythe de la conscience coupable
Un classique : le chien a fait quelque chose de mal, peut-être en fouillant la poubelle ou en détruisant le canapé. Quand nous rentrons à la maison, il s'accroupit, tire ses oreilles en arrière et nous regarde avec de grands yeux. Beaucoup interprètent cela comme une « conscience coupable ».
En réalité, ce comportement reflète simplement la réaction à notre langage corporel. Les chiens sont passés maîtres dans l’art de lire nos humeurs : ils voient la tension sur votre visage, ressentent votre humeur irritée et montrent des signaux apaisants pour éviter les conflits. Il ne sait pas qu’il est « coupable ». Les sentiments de culpabilité tels que nous les connaissons n’existent pas chez les chiens.
Les émotions contre la pensée humaine
Oui, les chiens ont des sentiments, cela ne fait aucun doute. Ils sont heureux, ils ont peur, ils se sentent en sécurité ou en insécurité. Mais ces émotions sont directement liées au moment présent, et non à des considérations abstraites comme « je l’ai fait exprès » ou « je voulais t’ennuyer ».
Lorsque les chiens détruisent, aboient ou se comportent mal, il y a un besoin ou un état intérieur derrière cela : l'ennui, le stress, l'insécurité ou simplement un excès d'énergie. Ni défi ni malice.
L'humanisation dans l'éducation : les malentendus les plus courants
• « Il le fait exprès ! » - Les chiens n'agissent pas intentionnellement ou par méchanceté. Leur comportement est toujours basé sur une motivation directe : la curiosité, la faim, le stress ou simplement l’ennui. Il n’y a pas de « vengeance » émotionnelle.
• « Il sait très bien qu’il n’a pas le droit de faire ça. » - Les chiens ne savent ce qui est autorisé ou interdit dans une certaine situation que s'ils l'apprennent clairement et systématiquement. Sans ce lien direct, la confusion surgit.
• « Il se sent coupable. » - Non. Tout au plus, il se sent en insécurité parce qu’il remarque que nous sommes en colère. Malheureusement, ce malentendu conduit souvent à des sanctions inutiles.
• « Il me réconforte quand je suis triste. » - Les chiens ressentent notre humeur et réagissent en conséquence. Il est difficile de dire s’il s’agit d’une véritable compassion ou simplement d’un apaisement d’une situation tendue. Mais cela montre à quel point ils sont étroitement liés à nous, à leur manière unique.
Pourquoi l’humanisation peut être dangereuse
Lorsque nous humanisons les chiens, nous les soumettons involontairement à un stress. Nous attendons d’eux qu’ils trouvent leur chemin dans notre monde humain complexe, avec toutes ses règles, ses émotions et ses codes sociaux. Mais les chiens communiquent de manière très différente :
• Par le langage corporel, les expressions faciales et les odeurs
• Par des signaux clairs directement liés au comportement
• Par des réactions directes à leur environnement, et non par des réflexions ou des intentions
La conséquence de l’humanisation :
• Les propriétaires sont déçus ou en colère parce que le chien « ne comprend pas »
• Les chiens sont dépassés parce qu’ils ne peuvent pas répondre aux attentes humaines
• La relation souffre parce que les malentendus constituent la base de la communication
Comprendre les chiens d'une manière adaptée à leur espèce – à hauteur des yeux, mais respectueuse des chiens
Les chiens ne sont pas des petites personnes. Et c’est exactement ce qui le rend si unique et fascinant. Quiconque apprend le langage des chiens se rend vite compte qu’ils ont leur propre et belle façon de penser, de ressentir et d’agir. Au lieu de les forcer à adopter notre façon de penser humaine, nous devrions faire l’effort de comprendre leur monde.
Cela signifie :
• Des signaux clairs et simples
• Cohérence et patience
• Comprendre que les chiens vivent dans l’instant présent – sans ressentiment, sans arrière-pensées
• Renforcer la sécurité et l’orientation au lieu de la confusion grâce à une communication humanisée
Conclusion – L’amour a besoin de compréhension
Nous aimons nos chiens, mais le véritable amour signifie les accepter pour ce qu’ils sont : des chiens. Pas des enfants à fourrure, pas des personnes à quatre pattes, mais des êtres uniques, guidés par l'instinct, avec une nature claire et honnête. Ceux qui apprennent à voir le monde du point de vue d’un chien éviteront non seulement les malentendus, mais établiront également un lien profond et de confiance avec leur chien.
Parce qu’un véritable partenariat signifie voir l’autre tel qu’il est réellement.